d’Hautel, 1808 : Plaquer un soufflet sur la joue. Pour donner un soufflet.
Plaquer quelque chose au nez de quelqu’un. Lui faire en face quelques reproches offensans.
Halbert, 1849 : Venir, cacher.
Delvau, 1866 : v. a. et n. Abandonner, laisser là.
Rigaud, 1881 : Quitter. — Remettre quelqu’un à sa place. Invectiver avec verve sans laisser à l’adversaire le temps de la réplique ; c’est-à-dire appliquer invectives sur invectives, comme on applique plaque sur plaque.
Rigaud, 1881 : Confondre, interloquer, mettre dans l’impossibilité de répondre, aplatir moralement ; c’est le synonyme de coller. — As-tu vu comme je te l’ai plaqué ? il n’a plus soufflé mot.
La Rue, 1894 : Quitter subitement. Venir. Cacher. Confondre, interloquer ; coller. Remettre quelqu’un à sa place. Invectiver vivement.
Rossignol, 1901 : Quitter sa maîtresse est la plaquer. Quitter une société est aussi la plaquer.
Il est tard, bonsoir, je vous plaque.
France, 1907 : Lâcher, abandonner. Synonyme de planter là.
— Un Collignon qui bat son careau, ça me dégoûte. — Mon dernier amant, c’était un cocher de la Compagnie, un nommé Badin, il était chouette pour moi, mais il maltraitait sa bête et il m’a plaquée parce qu’un soir que j’étais en colère, je lui ai dit que l’cheval gagnait l’avoine du cocher et que l’cocher ne gagnait pas le pain de son cheval.
(Louise France, Gil Blas)
— Tu as du chagrin ?… Tu pleures ?
— Georges m’a quittée…
— Ah ! les hommes !… Mais tu voulais, toi- même, le plaquer ?…
— Précisément… j’aurais voulu être la première !
(Le Nain Jaune)
Hélas ! que j’en ai vu mourir des jeunes filles
Bien portantes et qui,
Détruites dans leur fleur par Monsieur Chouberski,
Ont plaqué leurs familles !
(Jules Jouy)
France, 1907 : Mettre. Plaquer sa viande sur l’édredon, se coucher.
Ne fabrique pas un marlou,
Il te ferait plaquer au trou.
(Hogier-Grison, Pigeons et Vautours)
France, 1907 : Invectiver ; remettre quelqu’un à sa place.