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Chrétienté (marcher sur la)

France, 1907 : Marcher nu-pieds.

Longe (marcher sur sa)

Merlin, 1888 : Se tromper grossièrement.

Marcher

d’Hautel, 1808 : Marcher comme un basque. Être habile et leste à la marche.
Il ne faut pas lui marcher sur le pied. Se dit d’un homme très-susceptible, qu’on n’offense pas impunément, et qu’il faut prendre garde de choquer.
Je ne sais sur quelle herbe il a marché. Se dit d’une personne qui est dans son jour de mauvaise humeur.
Marcher sur des épines, sur des précipices, sur des œufs. Être dans la perplexité, dans l’inquiétude.

Delvau, 1866 : v. n. Être de la même opinion ; consentir, — dans l’argot des typographes.

Rigaud, 1881 : Approuver, être du même avis, — dans le jargon des typographes. — Je marche avec lui, je l’approuve.

Boutmy, 1883 : v. intr. Être de l’avis de quelqu’un. Je marche, j’approuve.

La Rue, 1894 : Consentir, être d’accord. Quant une offre convient, on marche, c’est-à-dire on accepte. Dans le cas contraire on ne marche pas. Marcher avec quelqu’un, faire une affaire avec quelqu’un ou être en communauté d’idées avec lui.

Rossignol, 1901 : Croire une chose invraisemblable ou un mensonge, c’est marcher.

France, 1907 : Être de l’avis de quelqu’un, approuver ; argot des typographes.

Marcher au pas

Delvau, 1866 : Obéir, filer doux, — dans le même argot [du peuple]. Faire marcher quelqu’un au pas. Agir de rigueur envers lui. On dit aussi : Mettre au pas.

Rigaud, 1881 : Obéir, être mené militairement. Faire marcher quelqu’un au pas, contraindre quelqu’un à l’obéissance, le mener durement.

France, 1907 : Être discipliné. « Je vous ferai marcher au pas, je vous apprendrai l’obéissance. »

Marcher dans les souliers d’un mort

Rigaud, 1881 : Avoir fait un héritage. — Compter sur les souliers d’un mort, compter sur un héritage. Le peuple dit :

Celui qui compte sur les souliers d’un mort, marche longtemps nu-pieds.

France, 1907 : Hériter de quelqu’un.

Marcher dedans

Delvau, 1866 : Rencontrer sous son pied un insurgé de Romilly, — dans l’argot du peuple.

Virmaître, 1894 : Mettre les pieds sur une sentinelle. Marcher dans la merde, suivant un dicton populaire, cela porte bonheur. On dit d’un homme heureux en toutes choses, à qui tout réussit :
— C’est pas possible, il a marché dans la merde.
On dit également :
— Il a écrasé un colombin (Argot du peuple), N.

Marcher dessus

Rigaud, 1881 : Être sur une bonne piste, — dans le jargon des voleurs.

Marcher sur la chrétienté

Delvau, 1866 : v. n. N’avoir pas de souliers ou avoir des souliers usés, — dans le même argot [du peuple].

Rigaud, 1881 : Marcher pieds nus, marcher avec des souliers qui menacent à chaque instant de quitter les pieds.

France, 1907 : Marcher pieds nus.

Marcher sur le dernier quartier

Virmaître, 1894 : User le restant de ses souliers. Par dérision, on dit à un homme dont les souliers boivent l’eau du ruisseau :
— Tes pafs sont pochards.
On dit encore :
— Tu vas t’enrhumer, tes rigodons ont un courant d’air (Argot du peuple). N.

France, 1907 : User ses souliers jusqu’à ce qu’ils boivent l’eau.

Marcher sur le pied

Delvau, 1866 : v. n. Chercher querelle à quelqu’un, — une querelle d’Allemand ; saisir le moindre prétexte pour se fâcher, — dans l’argot des bourgeois. N’aimer pas qu’on vous marche sur le pied. Être très chatouilleux, très susceptible.

Marcher sur sa longe

Rigaud, 1881 : S’obstiner encore à monter sur les planches malgré que l’âge ait sonné depuis longtemps l’heure de la retraite, — en terme de théâtre. — C’est le défaut de beaucoup de grands acteurs.

France, 1907 : Rester trop tard à la scène, continuer à jouer les ingénues quand on a cinquante ans ; argot des coulisses.

Et maintenant que j’ai fini, sachez, ami lecteur, que je vais quitter définitivement le théâtre, car je ne veux pas marcher sur ma longe, ce qui veut dire, parmi nous, s’attarder sur la scène et n’y plus produire d’effet.

(Mémoires d’un jeune premier)

Marcher sur une mauvaise herbe

France, 1907 : Il a marché sur une mauvaise herbe, il lui est arrivé quelque chose qui l’a mis de mauvaise humeur ; cette locution est tirée d’une superstition commune autrefois dans les campagnes de France et d’Allemagne sur une prétendue herbe que semait la foudre et qui avait la propriété d’égarer les gens qui marchaient dessus. C’est cette superstition qui fait encore dire aux Normands que celui qui a perdu son chemin dans les bois a marché sur une mauvaise herbe.

Marcher tout seul

Rigaud, 1881 : Être en état de décomposition, en parlant du fromage. Le fromage qui marche seul est habité par une colonie de ces petits vers blancs si vivaces qui sont loin d’effrayer les amateurs. « Tant pis pour eux », disent-ils. — « Apportez-moi du Roquefort », demande un consommateur au garçon d’un gargjot. — « Appelez-le, monsieur, il marche tout seul. » — Le fromage est une source de plaisanteries à l’usage des personnes qui trouvent beaucoup d’esprit aux commis voyageurs.

Marcher, marcher au pas

Larchey, 1865 : Être contraint à obéir.

Empereur Nicolas, les Français et les Anglais te feront marcher au pas.

Layale, Ch., 1855.

Ne pas marcher

Rossignol, 1901 : Ne pas croire, ne pas vouloir. « Il voulait m’entraîner dans une mauvaise affaire, mais je n’ai pas marché, j’ai les pieds nickelés. » — « On m’a dit une telle chose, mais je n’en crois rien, je ne marche pas. »

Poser et marcher dedans

anon., 1827 : S’embrouiller.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : S’embrouiller, se couper, perdre la tête.

Bras-de-Fer, 1829 : S’embrouiller.

Halbert, 1849 : S’embrouiller, se vendre.

Rigaud, 1881 : S’embrouiller, perdre la tête. (Mémoires d’un forçat, 1829.) C’est mot à mot : après avoir sacrifié à la Cie Lesage, mettre le pied en plein dans l’holocauste.


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