Attaquer et voleur la nuit au petit bonheur.
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À la flan, à la rencontre (fabriquer un gas)
Attaquer et voleur la nuit au petit bonheur.
À la flanc
Au hasard.
Aller en Flandres sans couteau
Vieux dicton hors d’usage, allusion à l’habitude en Flandre et dans toute l’Allemagne de toujours porter avec soi un étui renfermant un couteau et une fourchette, les voyageurs ne trouvant ni l’un ni l’autre dans les auberges. Aller en Flandres sans couteau avait donc à peu près la même signification que S’embarquer sans biscuit. Dans la collection des proverbes Flamengs et François du XVIe siècle on trouve ce dicton :
Qui va en Flandres sans couteau
Il perd de beure maint morseau.
Dans ses Dialogues du nouveau langage françois italianisé, Henry Estienne dit : « Il vaudroit mieux aller en Flandres sans couteau (ce que toutesfois l’ancien proverbe ne conseille pas) qu’aller à la cour sans estre garni d’impudence. »
Bat-flancs (sauter le)
Sauter les murs du quartier, après l’appel du soir.
Biture (s’en flanquer une)
Se saouler comme un cochon (Argot du peuple).
Bosse (se flanquer une)
Faire un excès quelconque. Manger et boire outre mesure, c’est-à-dire : devenir bossu par devant et par derrière à force de boisson et de victuailles. — Se flanquer une bosse de rire. Rire énormément, rire comme un bossu.
Carroubleur à la flanc
Voleur à l’aventure.
Coubiner à la flanc
Travailler honnêtement.
Coup de flan
Voler au hasard (Argot des voleurs).
Donner du flan, de la galette
Argot des grecs. Jouer honnêtement.
Efflanqué
Un grand efflanqué. Pour dire, un homme grand, sec et maigre ; sans maintien ni tournure.
Enflaneller (s’)
Absorber une boisson chaude. Mot à mot : une boisson qui remplace le gilet de flanelle.
Une nuit de mardi gras, je m’assis à une table, — dans la galerie en face de l’orchestre, — sur laquelle le Temps et Cybèle venaient de s’enflaneller de deux grogs américains.
(P. Mahalin, Au Bal masqué.)
Faire flanelle
Rester des heures dans un débit, devant la même consommation, c’est faire flanelle.
Flambeau, flanche
Chose quelconque que l’on connaît.
Flan (à la)
adj. Au hasard, à l’aventure. Même argot [des voleurs].
Flan (à la)
Sans préméditation. Vol à la flan, par occasion. C’est du flan, c’est permis. Donner du flan, jouer au flanc, jouer honnêtement.
Flan (à la)
Sans chercher, à l’aventure. Un voleur commet un vol à la flan, en montant au hasard dans une maison. Commettre un vol sans qu’il soit étudié c’est un vol à la flan. Celui qui fait l’objet d’une pièce de justice et qui se fait arrêter par l’effet du hasard est arrêté à la flan.
Flan (du)
Non.
Si on leur présentait zut, du flan et des navets comme le fonds de la langue des vaudevillistes.
Villemot.
V. Zut. — C’est du flan : C’est bon
J’aime mieux gouêper, c’est du flan.
Vidocq.
À la flan : Sans préméditation. V. Caroubleur. — Abréviation de à la bonne flanquette.
Flan (du) !
Expression de l’argot des faubouriens, qu’ils emploient à propos de rien, comme formule de refus ou pour se débarrasser d’un ennuyeux. Ce flan-là est de la même famille que les navets, les emblèmes, et autres zut consacrés par un long usage. Cette expression a signifié quelquefois, au contraire : « C’est du nanan ! » comme le prouve cet extrait d’une chanson publiée par le National de 1835 :
J’dout’qu’à grinchir on s’enrichisse ;
J’aime mieux gouaper : c’est du flan.
Flan (du) !
Non, jamais. — Exclamation particulière aux gamins qui ajoutent souvent et de la galette. Du flan ! et de la galette ! sans doute en souvenir des pâtisseries populaires mais indigestes de ce nom.
Flan (être à la)
Être bonne nature, sans cérémonie et sans manières.
Flanc
Il se bat les flancs. Se dit d’un homme oisif ; d’un paresseux, qui ne sait que faire de la journée ; qui est insupportable aux autres et à soi-même.
Flanc (du)
Donner sa parole.
Flanche
Pas.
Flanche
Chose mauvaise, de mauvais goût.
Flanche
Jeu de roulette. — Flancher : Jouer franchement (Vidocq). — Flancher, Flacher : Plaisanter (Bailly). — Flanche : Plaisanterie.
Flanche
s. f. La roulette et le trente-et-un, — dans l’argot des voleurs. Grande flanche. Grand jeu.
Flanche
s. m. Affaire, — dans le même argot [des voleurs]. S’emploie ordinairement avec l’adjectif comparatif mauvais. « C’est un mauvais flanche », pour : C’est une mauvaise affaire.
Flanche
s. m. Truc, secret, ruse, — dans l’argot des faubouriens.
Flanche
Jeu ; ruse ; plaisanterie. — Affaire. — Reculade. — Grande flanche, jeu de la roulette, jeu du trente et quarante.
Flanche
Jeu, ruse, plaisanterie. Affaire. Peur, reculade. Pas. Flancher, jouer, se moquer, reculer, s’effrayer, tricher.
Flanche
Affaire.
— Si tu veux, mon vieil aminche, nous avons un rude flanche en vue ?
— Je le connais ton flanche à la manque (Argot des voleurs).
Flanche (être marlou au)
Être adroit au jeu.
Flancher
Blaguer, parler, etc.
Flancher
v. n. Jouer franchement.
Flancher
v. n. Se moquer, — dans l’argot des voyous.
Flancher
Jouer aux cartes.
Est-ce que des pantes à la manque ont flanché au bègue avec ces brèmes ? Est-ce que de faux honnêtes joueurs ont joué au bezi-gue avec ces cartes ?
(A. de Caston, Les Tricheurs.)
Flancher
Plaisanter. — Parles-tu sérieusement ou flanches-tu ?
Flancher
Faiblir, reculer, avoir peur.
Tu flanches, pitchou !
(L. Cladel, Ompdrailles.)
Flancher
Avoir peur (Argot du peuple).
Flancher
Jouer sur les places publiques au bouchon (radin) on à l’anglaise (monac). En général de tous jeux on dit flancher (Argot du peuple).
Flancher
Jouer aux cartes ou à tout autre jeu. Flancher veut aussi dire plaisanter.
Ce que tu me dis est une plaisanterie, tu flanches.
Flancher veut aussi dire : avoir peur, ne pas oser faire une chose.
Tu hésites, tu flanches.
Flancher
Avoir peur.
Flanchet
Dérivé de flanc, côté.
Il est sur le flanchet. Se dit d’un homme dangereusement blessé.
On dit aussi en terme de boucherie, un morceau de flanchet, pour un morceau pris sur le côté.
Flanchet
s. m. Part, lot, — dans l’argot des voleurs.
Flanchet
Part, participation, — dans le jargon des voleurs.
Flanchet
Part dans une affaire.
Flanchet
Part de vol. Lot qui échoit à un brocanteur. Morceau de viande qui forme la pointe dans l’intérieur du bœuf (Divers Argots).
Flancheur
Qui flanche (Argot du peuple).
Flancheur, Flanchard
Joueur. — Flancheuse, flancharde, joueuse.
Flandrin
Sobriquet, pour dire niais, sot, ignorant, stupide, fainéant, rôdeur, paresseux.
C’est un grand flandrin. Pour, c’est un rôdeur, un homme qui ne fait œuvre de la journée.
Flandrin
Paresseux.
Flandrin
s. m. Imbécile ; grand dadais, — dans l’argot du peuple, qui constate ainsi, à son insu, la haute taille des Flamands. Les Anglais disent aussi dans le même sens Lanky fellow.
Flâne. Flâneur
C’est une flâne. — Flânerie. Faire flâne, flâner.
Flanelle
Flâneur galant qui se borne, près des femmes dont l’amour se paie, à des frais de conversation.
Lèves-tu ce soir ? — Ah ouiche ! tous rapiats. — Et celui-là qui t’allume ! — Flanelle !
Lem. de Neuville.
Flanelle
adj. et s. Flâneur amoureux, — dans l’argot des filles, qui préfèrent les gens sérieux. C’est de la flanelle ! disent-elles en voyant entrer un ou plusieurs de ces platoniciens et en quittant aussitôt le salon. Faire flanelle. Aller de prostibulum en prostibulum, comme un amateur d’atelier en atelier, pour lorgner les modèles.
Flanelle
Flâneur, — dans le jargon des filles de maison. Faire flanelle, perdre son temps à flâner.
Flanelle
Flâneur amoureux.
Flanelle (faire)
Entrer dans une maison de tolérance, peloter le personnel sans consommer (Argot des souteneurs).
Flanelle (faire)
Entrer dans un établissement et en sortir sans rien acheter ni consommer.
Flaner
Rôder sans motif de côté et d’autre ; fainéantiser ; mener une vie errante et vagabonde.
Flaneur
Un grand flaneur. Pour dire un grand paresseux ; fainéant, homme d’une oisiveté insupportable, qui ne sait où promener son importunité et son ennui.
Flâneur
Fainéant.
Flanger
Jouer à n’importe quel jeu.
Flangeur
Joueur.
Flanocher
v. n. Flâner timidement, sans en avoir le droit, à une heure qui devrait être consacrée au travail. Argot des ouvriers. On dit aussi Flanotter.
Flânocher
Flâner un peu, diminutif de flâner. Flânocheur, celui qui flâne un moment, par instant.
Flanocher, notter
Flâner tout doucement.
Il fit la rencontre d’un beau page de Marie-Thérèse qui flanochait en rêvant.
Commerson.
Nous flanottons depuis quinze heures.
M. Michel.
Flanquage à la porte
Congé.
Flanquer
Appliquer ; donner avec emportement ; jeter quelque chose au nez de quelqu’un ; se placer mal-à-propos dans un lieu.
Je lui ai flanqué un bon souflet ; je lui ai flanqué cela au nez ; il est venu se flanquer au milieu de la compagnie. Pour, je lui ai appliqué un soufflet ; je lui ai jeté cela au nez ; il est venu, se poster, se placer, etc.
Flanquer
Ce verbe a les mêmes acceptions, et s’emploie absolument dans le même sens que le verbe précédent [Flaquer].
Flanquer
Mettre.
Flanquer
v. a. Lancer un coup, jeter, — dans l’argot des bourgeois, qui n’osent pas employer le verbe énergique des faubouriens. Se flanquer. Se jeter, s’envoyer. On disait autrefois Flaquer pour Lancer, jeter avec force un liquide.
Flanquer
Mentir.
Grand flanc (du)
Parole d’honneur.
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