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À la flan, à la rencontre (fabriquer un gas)

France, 1907 : Attaquer et voler la nuit au petit bonheur.

À la flanc

M.D., 1844 : Au hasard.

Aller en Flandres sans couteau

France, 1907 : Vieux dicton hors d’usage, allusion à l’habitude en Flandre et dans toute l’Allemagne de toujours porter avec soi un étui renfermant un couteau et une fourchette, les voyageurs ne trouvant ni l’un ni l’autre dans les auberges. Aller en Flandres sans couteau avait donc à peu près la même signification que S’embarquer sans biscuit. Dans la collection des proverbes Flamengs et François du XVIe siècle on trouve ce dicton :

Qui va en Flandres sans couteau
Il perd de beure maint morseau.

Dans ses Dialogues du nouveau langage françois italianisé, Henry Estienne dit : « Il vaudroit mieux aller en Flandres sans couteau (ce que toutesfois l’ancien proverbe ne conseille pas) qu’aller à la cour sans estre garni d’impudence. »

Bat-flancs (sauter le)

Merlin, 1888 : Sauter les murs du quartier, après l’appel du soir.

Biture (s’en flanquer une)

Virmaître, 1894 : Se saouler comme un cochon (Argot du peuple).

Bosse (se flanquer une)

Rigaud, 1881 : Faire un excès quelconque. Manger et boire outre mesure, c’est-à-dire : devenir bossu par devant et par derrière à force de boisson et de victuailles. — Se flanquer une bosse de rire. Rire énormément, rire comme un bossu.

Caroubier à la flan

France, 1907 : Voleur à l’aide de fausses clés. Caroubier à la fric frac, voleur avec effraction.

Carroubleur à la flanc

Halbert, 1849 : Voleur à l’aventure.

Coubiner à la flanc

Clémens, 1840 : Travailler honnêtement.

Coup de flan

Virmaître, 1894 : Voler au hasard (Argot des voleurs).

France, 1907 : Voler au hasard.

Donner du flan

France, 1907 : Jouer honnêtement ; argot des grecs, qui disent aussi : donner de la galette.

Donner du flan, de la galette

Fustier, 1889 : Argot des grecs. Jouer honnêtement.

Efflanqué

d’Hautel, 1808 : Un grand efflanqué. Pour dire, un homme grand, sec et maigre ; sans maintien ni tournure.

Enflanellener (s’)

France, 1907 : Se mettre sur l’estomac un grog en guise de gilet de flanelle. Les Anglais disent : mettre un bonnet de nuit.

Enflaneller (s’)

Rigaud, 1881 : Absorber une boisson chaude. Mot à mot : une boisson qui remplace le gilet de flanelle.

Une nuit de mardi gras, je m’assis à une table, — dans la galerie en face de l’orchestre, — sur laquelle le Temps et Cybèle venaient de s’enflaneller de deux grogs américains.

(P. Mahalin, Au Bal masqué.)

Enflanquer

France, 1907 : Cacher.

Enfonceur de flancheurs de gadin

France, 1907 : Voleur qui dépouille de leurs sous les joueurs au bouchon.

Faire flanelle

Rossignol, 1901 : Rester des heures dans un débit, devant la même consommation, c’est faire flanelle.

France, 1907 : Aller dans une maison de filles sans consommer la marchandise. Jeu de mot sur flâner.

La maquerelle a généralement en réserve, dans une pièce retirée, deux ou trois gros bouledogues aux crocs puissants pour imposer, au besoin, aux clients par trop tapageurs ou à ceux qui, ayant passé un quart d’heure à faire flanelle, c’est-à-dire à flâner dans les salons sans consommer ni monter avec une femme, refusent de s’en aller et s’entêtent à ne pas vouloir faire marcher le commerce de la maison.

(Léo Taxil, La Prostitution contemporaine)

L’expression s’emploie au figuré pour aller au hasard, errer dans les rues.

Un coin d’chambe, eun’ soupente, eun’ niche,
Eun’ machine oùs qu’on est chez soi,
Ousque quand i’ pleut, on s’en fiche,
Ousqu’on a chaud quand i’ fait froid ;
Quand j’étais p’tit ej’ me rappelle
Que c’était comm’ ça chez moman…
Aujord’hui, forcé d’faire flanelle…
V’là porquoi que j’cherche un log’ment.

(Aristide Bruant)

Faiseur de flanelle

France, 1907 : Amateur qui fréquente les débits de chair humaine sans toucher à la marchandise.

Tous les voyous, tous les faiseurs de flanelle, contre lesquels la maquerelle dépitée lâchait autrefois ses souteneurs, sont maintenant choyés et bien reçus, on leur paye à boire ; on les excite à aller faire du charivari chez la voisine triomphante ; on leur sert même des huitres, à la condition qu’ils iront lancer les coquilles contre les carreaux du lupanar possesseur de la beauté ravie.

(Léo Taxil, La Prostitution contemporaine)

Flambeau, flanche

Hayard, 1907 : Chose quelconque que l’on connaît.

Flan (à la)

Delvau, 1866 : adj. Au hasard, à l’aventure. Même argot [des voleurs].

La Rue, 1894 : Sans préméditation. Vol à la flan, par occasion. C’est du flan, c’est permis. Donner du flan, jouer au flanc, jouer honnêtement.

Rossignol, 1901 : Sans chercher, à l’aventure. Un voleur commet un vol à la flan, en montant au hasard dans une maison. Commettre un vol sans qu’il soit étudié c’est un vol à la flan. Celui qui fait l’objet d’une pièce de justice et qui se fait arrêter par l’effet du hasard est arrêté à la flan.

France, 1907 : Au hasard.

Flan (du)

Larchey, 1865 : Non.

Si on leur présentait zut, du flan et des navets comme le fonds de la langue des vaudevillistes.

Villemot.

V. Zut. — C’est du flan : C’est bon

J’aime mieux gouêper, c’est du flan.

(Vidocq)

À la flan : Sans préméditation. V. Caroubleur. — Abréviation de à la bonne flanquette.

Flan (du) !

Delvau, 1866 : Expression de l’argot des faubouriens, qu’ils emploient à propos de rien, comme formule de refus ou pour se débarrasser d’un ennuyeux. Ce flan-là est de la même famille que les navets, les emblèmes, et autres zut consacrés par un long usage. Cette expression a signifié quelquefois, au contraire : « C’est du nanan ! » comme le prouve cet extrait d’une chanson publiée par le National de 1835 :

J’dout’qu’à grinchir on s’enrichisse ;
J’aime mieux gouaper : c’est du flan.

Rigaud, 1881 : Non, jamais. — Exclamation particulière aux gamins qui ajoutent souvent et de la galette. Du flan ! et de la galette ! sans doute en souvenir des pâtisseries populaires mais indigestes de ce nom.

France, 1907 : Formule de refus ; interjection employée pour repousser une demande importune ou intempestive.

— Eh bien, mon cher monsieur, lui dis-je et mon article ?
— Ton article ?
— Oui, mon article !
— Du flan !

(Léon Rossignol, Lettres d’un Mauvais Jeune homme à sa Nini)

On écrit aussi : Du flanc !

Au théâtre on s’en va content,
Qu’est-c’ qu’on vous d’mande en arrivant ?
D’la braise !
L’vestiaire est là qui vous attend,
Faut encor’ donner en passant
D’la braise !
Vous montez en criant : Du flanc !

(Aristide Bruant)

Flan (être à la)

Rossignol, 1901 : Être bonne nature, sans cérémonie et sans manières.

Flanc

d’Hautel, 1808 : Il se bat les flancs. Se dit d’un homme oisif ; d’un paresseux, qui ne sait que faire de la journée ; qui est insupportable aux autres et à soi-même.

Flanc (du)

M.D., 1844 : Donner sa parole.

Flanche

Clémens, 1840 : Pas.

un détenu, 1846 : Chose mauvaise, de mauvais goût.

Larchey, 1865 : Jeu de roulette. — Flancher : Jouer franchement (Vidocq). — Flancher, Flacher : Plaisanter (Bailly). — Flanche : Plaisanterie.

Delvau, 1866 : s. m. Truc, secret, ruse, — dans l’argot des faubouriens.

Delvau, 1866 : s. m. Affaire, — dans le même argot [des voleurs]. S’emploie ordinairement avec l’adjectif comparatif mauvais. « C’est un mauvais flanche », pour : C’est une mauvaise affaire.

Delvau, 1866 : s. f. La roulette et le trente-et-un, — dans l’argot des voleurs. Grande flanche. Grand jeu.

Rigaud, 1881 : Jeu ; ruse ; plaisanterie. — Affaire. — Reculade. — Grande flanche, jeu de la roulette, jeu du trente et quarante.

La Rue, 1894 : Jeu, ruse, plaisanterie. Affaire. Peur, reculade. Pas. Flancher, jouer, se moquer, reculer, s’effrayer, tricher.

Virmaître, 1894 : Affaire.
— Si tu veux, mon vieil aminche, nous avons un rude flanche en vue ?
— Je le connais ton flanche à la manque (Argot des voleurs).

France, 1907 : Jeu de cartes. La grande flanche, la roulette et le trente et un. « J’ai joué la grande flanche. »

France, 1907 : Affaire, truc, ruse, secret. Un sale flanche, une mauvaise affaire. Connaître le flanche, connaître son affaire. C’est flanche, tout va bien. Accoucher d’un flanche, écrire un article.

Il va pistonner un journaleux qui accoucha d’un flanche dégueulasse.

(La Sociale)

Flanche (être marlou au)

Clémens, 1840 : Être adroit au jeu.

Flancher

un détenu, 1846 : Blaguer, parler, etc.

Delvau, 1866 : v. n. Se moquer, — dans l’argot des voyous.

Delvau, 1866 : v. n. Jouer franchement.

Rigaud, 1881 : Plaisanter. — Parles-tu sérieusement ou flanches-tu ?

Rigaud, 1881 : Jouer aux cartes.

Est-ce que des pantes à la manque ont flanché au bègue avec ces brèmes ? Est-ce que de faux honnêtes joueurs ont joué au bezigue avec ces cartes ?

(A. de Caston, Les Tricheurs.)

Rigaud, 1881 : Faiblir, reculer, avoir peur.

Tu flanches, pitchou !

(L. Cladel, Ompdrailles.)

Virmaître, 1894 : Jouer sur les places publiques au bouchon (radin) on à l’anglaise (monac). En général de tous jeux on dit flancher (Argot du peuple).

Virmaître, 1894 : Avoir peur (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Jouer aux cartes ou à tout autre jeu. Flancher veut aussi dire plaisanter.

Ce que tu me dis est une plaisanterie, tu flanches.

Flancher veut aussi dire : avoir peur, ne pas oser faire une chose.

Tu hésites, tu flanches.

Hayard, 1907 : Avoir peur.

France, 1907 : Reculer, faiblir, avoir peur.

— … Nomme seulement ceux qui ont fait le coup et tu es sauvé. — Toujours sur la défensive, il riposta très sombre : Il ne s’agit pas de savoir si je serai fauché, mais si j’suis un homme. Ils m’ont attaché les mains l’autre jour… ils me ligotteront les pieds… ils me couperont les cheveux… ils m’arracheront le col de ma chemise… ils ne me feront pas dire ce que je ne veux pas dire. Personne ne contera jamais qu’Orlando a flanché.

(Hugues Le Roux, Les Larrons)

C’est un vrai zig, not’ député,
Mais faut pas qui flanche !
C’est moi que j’suis son comité
Et j’ai carte blanche.
Aussi, chaqu’ soir, après dîner,
Je r’lis son programme ;
Et quand il a mal turbiné :
V’là ! j’y vote un blâme.

(V. Meusy, Chansons d’hier et d’aujourd’hui)

France, 1907 : Jouer.

anon., 1907 : Avoir peur.

Flanchet

d’Hautel, 1808 : Dérivé de flanc, côté.
Il est sur le flanchet. Se dit d’un homme dangereusement blessé.
On dit aussi en terme de boucherie, un morceau de flanchet, pour un morceau pris sur le côté.

Delvau, 1866 : s. m. Part, lot, — dans l’argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Part, participation, — dans le jargon des voleurs.

La Rue, 1894 : Part dans une affaire.

Virmaître, 1894 : Part de vol. Lot qui échoit à un brocanteur. Morceau de viande qui forme la pointe dans l’intérieur du bœuf (Divers Argots).

France, 1907 : Lot, sort, part de vol.

Tout passe dans la tigne
Et, quoiqu’on en jaspine,
C’est un foutu flanchet
Douz’ longes de tirade
Pour un moment d’attrait.

(Vidocq)

Flancheur

Virmaître, 1894 : Qui flanche (Argot du peuple).

France, 1907 : Joueur.

France, 1907 : Hésitant, peureux.

Une nuit, l’angoisse fut si forte qu’il ne put résister à son inquiétude. Et, se levant, il réveilla Sautreuil.
— J’ai bien réfléchi, dit-il, ma grâce ne viendra pas. Celui qui a tué par le fer, périra par le fer. C’est la loi. Mais ce qui me chiffonne, c’est qu’on me préviendra au dernier moment. J’ai jamais eu chaleur de rien, j’voudrais pas commencer à faire le flancheur. J’donnerais tout pour avoir deux heures à moi avant de sortir.

(Hugues Le Roux, Les Larrons)

Flancheur, flanchard

Rigaud, 1881 : Joueur. — Flancheuse, flancharde, joueuse.

Flandrin

d’Hautel, 1808 : Sobriquet, pour dire niais, sot, ignorant, stupide, fainéant, rôdeur, paresseux.
C’est un grand flandrin. Pour, c’est un rôdeur, un homme qui ne fait œuvre de la journée.

Halbert, 1849 : Paresseux.

Delvau, 1866 : s. m. Imbécile ; grand dadais, — dans l’argot du peuple, qui constate ainsi, à son insu, la haute taille des Flamands. Les Anglais disent aussi dans le même sens Lanky fellow.

France, 1907 : Dadais, imbécile, Flamand.

Malgré ses cinquante ans bien sonnés, elle avait encore des besoins d’hommes, brûlait de tous les feux de l’enfer, était soupçonnée de partager son lit avec son grand flandrin de fils, un sacripant.

(Camille Lemonnier, Happe-Chair)

Flâne, flâneur

Rigaud, 1881 : C’est une flâne. — Flânerie. Faire flâne, flâner.

Flanelle

Larchey, 1865 : Flâneur galant qui se borne, près des femmes dont l’amour se paie, à des frais de conversation.

Lèves-tu ce soir ? — Ah ouiche ! tous rapiats. — Et celui-là qui t’allume ! — Flanelle !

Lem. de Neuville.

Delvau, 1866 : adj. et s. Flâneur amoureux, — dans l’argot des filles, qui préfèrent les gens sérieux. C’est de la flanelle ! disent-elles en voyant entrer un ou plusieurs de ces platoniciens et en quittant aussitôt le salon. Faire flanelle. Aller de prostibulum en prostibulum, comme un amateur d’atelier en atelier, pour lorgner les modèles.

Rigaud, 1881 : Flâneur, — dans le jargon des filles de maison. Faire flanelle, perdre son temps à flâner.

La Rue, 1894 : Flâneur amoureux.

France, 1907 : Flâneur en amour. Voir Faire flanelle.

Flanelle (faire)

Virmaître, 1894 : Entrer dans une maison de tolérance, peloter le personnel sans consommer (Argot des souteneurs).

Hayard, 1907 : Entrer dans un établissement et en sortir sans rien acheter ni consommer.

Flaner

d’Hautel, 1808 : Rôder sans motif de côté et d’autre ; fainéantiser ; mener une vie errante et vagabonde.

Flaneur

d’Hautel, 1808 : Un grand flaneur. Pour dire un grand paresseux ; fainéant, homme d’une oisiveté insupportable, qui ne sait où promener son importunité et son ennui.

Flâneur

Clémens, 1840 : Fainéant.

Flâneuse

France, 1907 : Chaise longue.

Flanger

un détenu, 1846 : Jouer à n’importe quel jeu.

Flangeur

un détenu, 1846 : Joueur.

Flanocher

Delvau, 1866 : v. n. Flâner timidement, sans en avoir le droit, à une heure qui devrait être consacrée au travail. Argot des ouvriers. On dit aussi Flanotter.

Flânocher

Rigaud, 1881 : Flâner un peu, diminutif de flâner. Flânocheur, celui qui flâne un moment, par instant.

France, 1907 : Flâner, muser, passer son temps à des vétilles, regarder les mouches voler.

Tout le long des sentiers, Coppée
Flânochera, la canne aux doigts,
Les yeux en l’air, l’âme occupée
Du nid des pinsons dans les bois.

(Clovis Hugues)

Flanocher, flanotter

Larchey, 1865 : Flâner tout doucement.

Il fit la rencontre d’un beau page de Marie-Thérèse qui flanochait en rêvant.

Commerson.

Nous flanottons depuis quinze heures.

M. Michel.

Flanquage à la porte

Rigaud, 1881 : Congé.

Flanquer

d’Hautel, 1808 : Ce verbe a les mêmes acceptions, et s’emploie absolument dans le même sens que le verbe précédent [Flaquer].

d’Hautel, 1808 : Appliquer ; donner avec emportement ; jeter quelque chose au nez de quelqu’un ; se placer mal-à-propos dans un lieu.
Je lui ai flanqué un bon souflet ; je lui ai flanqué cela au nez ; il est venu se flanquer au milieu de la compagnie. Pour, je lui ai appliqué un soufflet ; je lui ai jeté cela au nez ; il est venu, se poster, se placer, etc.

Halbert, 1849 : Mettre.

Delvau, 1866 : v. a. Lancer un coup, jeter, — dans l’argot des bourgeois, qui n’osent pas employer le verbe énergique des faubouriens. Se flanquer. Se jeter, s’envoyer. On disait autrefois Flaquer pour Lancer, jeter avec force un liquide.

La Rue, 1894 : Mentir.

France, 1907 : Jeter, lancer ; du vieux français flanquer.

Flanquer dedans

France, 1907 : Tromper, duper. « Les panamistes ont flanqué dedans les gogos de France et de Navarre. »

France, 1907 : Mettre en prison.

Soudain, ell’ s’écri’ : « C’est lui,
Le séducteur qui m’a fui ! »
En mêm’ temps, elle arrosa
Trois messieurs, très vexés d’ça.
Ils se mirent à hurler :
« On vient d’nous vitrioler ! »
Un agent les flanque d’dans
Pour caus’ de rassemblements.

(L. Xanrof)

Flanquer le balluchon à quelqu’un

France, 1907 : Le renvoyer.

— Elle vient de me dire de la lui envoyer.
— Pour lui flanquer son balluchon, sans doute. Eh bien ! je la regretterai, celle-là ! Toujours si douée, si polie ! En voilà une qui ne nous rasait pas. Ce n’est pas comme cette carogne…

(Albert Cim, Demoiselles à marier)

Flanquer une peignée

France, 1907 : Battre d’importance, rosser.

— Mais, lui dis-je, tu vas te rattraper, car avant peu il est certain que l’armée va se flanquer une peignée avec les Pantinois.
— Oui, fit-il, c’est possible. En tous cas, on fait tout pour ça, et les officiers montent la tête aux hommes. Mais nous ne sommes pas disposés du tout à marcher. Nous aimerions mieux qu’on nous menât contre les Prussiens !

(Sutter-laumann, Histoire d’un Trente sous)

Grand flanc (du)

M.D., 1844 : Parole d’honneur.

Marche de flanc

Delvau, 1866 : s. f. Le sommeil, ou seulement le repos, — dans l’argot des sous-officiers.

Rigaud, 1881 : Repos sur le lit de camp, — dans le jargon des troupiers. — Razzia, maraude, — dans le jargon des soldats du bataillon d’Afrique.

France, 1907 : Le repos ou le sommeil. Faire une marche de flanc, se coucher, s’allonger.

Marche par le flanc (exécuter la)

Merlin, 1888 : Dormir, se coucher.

Moufflanté, merriflauté

La Rue, 1894 : Chaudement vêtu.

Moufflanter (se)

France, 1907 : S’habiller chaudement.

Raccrocher à la flan

Virmaître, 1894 : Fille qui n’a pas de poste fixe ; elle part de chez elle à l’aventure. Elle raccroche à la flan, au hasard (Argot des souteneurs).

Raccrocheuse à la flan

France, 1907 : Fille qui raccroche à l’aventure, sans endroit fixe.

Reniflant

Rigaud, 1881 : Nez, — dans le jargon du peuple.

Reniflante

Rigaud, 1881 : Botte percée, chaussure hors d’usage.

La Rue, 1894 : Botte très usée.

Reniflantes

Delvau, 1866 : s. f. pl. Bottes éculées et percées, — dans l’argot des voyous.

Virmaître, 1894 : Des bottes. L’image est heureuse : quand un pauvre diable a des bottes éculées et percées, elles reniflent l’eau des ruisseaux (Argot du peuple).

Renifleur de camelotte à la flan

Rigaud, 1881 : Voleur s’attaquant aux marchandises en étalage, emportant le premier objet qui lui tombe sous la main. À la flan est un diminutif de « flanquette, à la bonne flanquette ».

Renifleur de camelotte à la flanc

Virmaître, 1894 : Voleur qui flâne au hasard pour dévaliser le premier étalage qui se présente à lui (Argot des voleurs).

Ronflan

Virmaître, 1894 : C’est ronflan, beau, bien, chouette, tapé (Argot du peuple). N.

Ronflant

Rigaud, 1881 : Poêle, calorifère.

Rigaud, 1881 : Bien mis. — Gonse ronflant, homme bien mis. — Gonzesse ronflante, femme bien mise. — Dégringoler un ronflant, voler un homme bien mis.

La Rue, 1894 : Bien mis.

Rossignol, 1901 : Beau, bien. Il est bien habillé, il est ronflant.

Hayard, 1907 : Beau, bien, agréable.

Rousse à la flanc (la)

M.D., 1844 : Agent de police habillé.

Sauter le bas-flanc

Rigaud, 1881 : Sauter le mur de la caserne pour aller passer la nuit en ville, — dans le jargon des régiments de cavalerie.

Sculpture ronflante

Delvau, 1866 : s. f. Sculpture tourmentée, colorée, entre la sagesse et l’exagération.

Soufflant

Delvau, 1866 : s. m. Pistolet, — dans le même argot [des voleurs].

Rigaud, 1881 : Trompette ; également surnommé au régiment : Trompion.

Rigaud, 1881 : Pistolet, — dans l’ancien argot. Il souffle la mort.

La Rue, 1894 : Pistolet. Soufflante, trompette.

France, 1907 : Soldat qui joue de la trompette ; argot militaire.

L’appel aux trompettes vint éveiller les échos qui sommeillaient dans les longs corridors de la caserne. Et un quart d’heure n’était pas écoulé que tous les soufflants appelés dans la cour par la sonnerie de leur camarade de garde, firent résonner en chœur la retentissante fanfare du réveil.

(Ch. Dubois de Gennes, Le troupier tel qu’il est… à cheval)

France, 1907 : Pistolet.

Soufflante

Merlin, 1888 : Une trompette. Un soufflant, celui qui en joue.

France, 1907 : Trompette.

Tirer au flanc

Rigaud, 1881 : Manquer à sa parole, ne pas tenir ce qu’on a promis, — dans le jargon du régiment.


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