Delvau, 1864 : Gamahucher une femme. On dit aussi : prendre sa demi-tasse au café des Deux-Colonnes.
Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники
Aller au café
Delvau, 1864 : Gamahucher une femme. On dit aussi : prendre sa demi-tasse au café des Deux-Colonnes.
Café
d’Hautel, 1808 : Prendre son café aux dépens de quelqu’un. Rire, se jouer, se moquer de quelqu’un ; le railler avec finesse, lui faire des louanges excessives, outrées, et qu’il ne mérite pas.
Café (fort de)
France, 1907 : On dit d’une chose qui passe les bornes, peu croyable ou extravagante : C’est un peu fort de café ; argot des bourgeois. Prendre son café, rire, s’amuser aux dépens d’autrui.
Café (fort de), fort de chicorée, fort de moka
Larchey, 1865 : Excessif, peu supportable.
On dit : C’est un peu fort de café, pour exprimer que quelque chose passe les bornes.
d’Hautel, 1808.
Oh ! Oh ! dirent Schaunard et Marcel, ceci est trop fort de moka.
Murger.
S’unir à un autre ! C’est un peu fort de chicorée.
Cormon.
On sait quelle irritation le café trop fort cause dans le système nerveux. La chicorée jouit des honneurs peu mérités du synonyme. Il semble qu’ici, comme dans le café du pauvre, elle tienne à entrer en fraude. En revanche, on sait que le moka tient le haut de l’échelle.
Café (prendre son)
Rigaud, 1881 : S’amuser aux dépens de quelqu’un. — Fort de café, très fort, peu supportable. Misérable jeu de mots comme on en commettait tant, il y a quelques années ; de la même famille que : « Elle est bonne d’enfants », pour dire qu’une chose est amusante. Fort de café est pour fort eu café, trop chargé en café, expression empruntée aux amateurs de café au lait.
Café d’abbé
Rigaud, 1881 : Café très clair. C’est-à-dire du café comme devraient en prendre les abbés pour ne pas être agités.
Café des deux colonnes
Delvau, 1864 : Prendre son café aux deux colonnes, c’est-à-dire gamahucher une femme. Le con sert le café au lait ; les deux jambes sont là, pour la forme, et ne servent que d’enseigne : aux Deux Colonnes.
Cafemon
M.D., 1844 : Café.
Cafetière
Rigaud, 1881 : Tête, figure, — dans le jargon des charbonniers.
Bing ! en plein sur la cafetière !
(Tam-tam, du 23 mai 1880.)
Rossignol, 1901 : Tête.
France, 1907 : Tête ; argot des voleurs. « Pige le pante, je vais lui crever sa cafetière. »
Cafetière, caisson
La Rue, 1894 : Tête.
Consoler son café
Delvau, 1866 : Mettre de l’eau-de-vie dedans. Habitude normande, — très parisienne.
France, 1907 : Y mettre de l’eau-de-vie.
Fort de café
France, 1907 : Chose étonnante, difficile à avaler comme du café trop fort. On dit, dans le même sens : fort de chicorée.
Plus fort que de jouer au bouchon est le superlatif de l’expression.
Moulin à café
Delvau, 1866 : s. m. Orgue de Barbarie, qui semble en effet moudre des airs. Argot du peuple.
Rigaud, 1881 : Mitrailleuse, — dans le jargon des soldats. (L. Larchey)
Rigaud, 1881 : « De temps à autre, on fait une rafle des malheureuses créatures inscrites sur le livre de la police dite des mœurs, on en fait une cargaison qu’on expédie dans une colonie. Les femmes ainsi dépaysées sont ce qu’on appelle, en terme de police, passées au moulin à café. »
(Procès de la Lanterne, 27 janv. 1879, plaidoirie de Me Delattre.)
Merlin, 1888 : Mitrailleuse.
Virmaître, 1894 : Le tribunal correctionnel. Allusion à la vitesse avec laquelle les juges expédient les affaires. Les prévenus sont condamnés à la vapeur (Argot du palais). N.
France, 1907 : Mitrailleuse : passage à tabac.
Quiconque n’a pas assisté à la brutalité de certaines charges, à l’iniquité de certaines arrestations ; quiconque n’a point pénétré un peu les mystères du poste, et n’a pas, surtout, assisté à une séance du moulin à café, ne peut s’imaginer quels ferments de haine germent au cœur des contribuables contre ceux qu’ils paient pour assurer leur sécurité.
(Séverine)
Pousse-café
Larchey, 1865 : Petit verre de cognac, pris après le café.
Ensuite nous avons pris le café, le pousse-café, le repousse-café.
Voizo.
Delvau, 1866 : s. f. Petit verre d’eau-de-vie ou de rhum pris après le café, — dans l’argot des bourgeois.
Rigaud, 1881 : Verre d’eau-de-vie qui suit le café dans l’estomac du consommateur.
Prendre son café
Larchey, 1865 : Rire, se moquer.
Ah ! fusilier, vous voulez prendre votre café
Bertall.
Prendre son café aux dépens de quelqu’un
Delvau, 1866 : Se moquer de lui par parole ou par action.
Argot classique, le livre • Telegram