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Avaler le poisson sans sauce

Delvau, 1864 : Être baisée par un homme qui ne décharge point, ou que l’on empêche de décharger.

Ah ! combien l’apparence est fausse !
Au chaponneau point de cresson,
Et mon amphitryon sans sauce,
Me fit avaler le poisson.

Marcillac.

Changer son poisson d’eau

Rigaud, 1881 : Uriner.

Virmaître, 1894 : Aller pisser. L’allusion est claire (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Uriner.

Changer son poisson ou ses olives d’eau

France, 1907 : Uriner.

Finir en queue de poisson

Delvau, 1866 : v. n. Finir désagréablement, fâcheusement, tristement, platement, bêtement, — dans l’argot du peuple, qui cependant ne connaît pas le desinat in piscem d’Horace.

Virmaître, 1894 : Chose qui commence bien et finit mal ou pas du tout. Un livre qui commence en empoignant ses lecteurs et se termine bêtement, c’est finir en queue de poisson (Argot du peuple).

France, 1907 : Mal terminer un ouvrage bien commencé. On dit aussi : finir en queue de rat.

On ne sait s’il est chair ou poisson

France, 1907 : Se dit d’un homme sans caractère, d’opinion indécise, qui, par faiblesse ou stupidité, est toujours de l’avis du dernier qui parle, de sorte qu’on ne sait jamais ce qu’il pense, ni ce qu’il a dans le ventre, si enfin il est chair ou poisson.

Poisson

d’Hautel, 1808 : Il avaleroit la mer et les poissons. Se dit d’un homme affamé qui mange avec beaucoup d’appétit, d’avidité ; d’un goulu.
La sauce vaut mieux que le poisson. Pour dire que l’accessoire vaut mieux que le principal.
Il ne sait à quelle sauce manger le poisson. Se dit par raillerie d’une personne qui a reçu un affront, une injure, et qui hésite sur ce qu’il doit faire.
Un poisson d’avril. Attrape que l’on fait à quel qu’un le premier de ce mois.

anon., 1827 : Souteneur.

Bras-de-Fer, 1829 : Souteneur.

Clémens, 1840 : Qui vit aux dépens d’une femme.

Halbert, 1849 : Souteneur, Amant d’une fille publique.

Delvau, 1864 : Maquereau, souteneur de filles.

Camille Fontallard, des poissons le monarque.

Dumoulin.

Le perruquier jeune et actif est lui-même un poisson. Depuis un siècle, on l’appelle merlan ; mais quelquefois, souvent même, il cumule, — et ces dames ont des merlans — maquereaux.

Larchey, 1865 : Verre. — Du vieux mot poçon : tasse, coupe. V. Roquefort. — V. Camphre.

J’n’ suis pas trop pompette, Viens, je régale d’un poisson.

Les Amours de Jeannette, ch., 1813.

Larchey, 1865 : « Jeune, beau, fort, le poisson ou barbillon est à la fois le défenseur et le valet des filles d’amour qui font le trottoir, » — Canler. — V. Mac, Paillasson.

Delvau, 1866 : s. m. Grand verre d’eau-de-vie, la moitié d’un demi-setier, — dans l’argot du peuple. Vieux mot certainement dérivé de pochon, petit pot, dont on a fait peu à peu poichon, posson, puis poisson.

Delvau, 1866 : s. m. Entremetteur, souteneur, maquereau.

Rigaud, 1881 : Souteneur. Il nage dans les eaux de la prostitution.

Rigaud, 1881 : Mesure de vin, cinquième du litre. Il y a le grand et le petit poisson.

La Rue, 1894 : Grand verre d’eau-de-vie. Souteneur.

France, 1907 : Souteneur ; argot populaire. Cette expression est déjà vieille, car d’après le Dictionnaire de Trévoux, on appelait déjà ainsi dans la seconde moitié du XVIIIe siècle les individus se livrant à cette dégradante industrie ; mais on y ajoutait le mot avril. On lit, en effet, à l’article avril à la date de 1771 : « On appelle poisson d’avril un poisson qu’on nomme autrement maquereau, et, parce qu’on appelle du même nom les entremetteurs des amours illicites, cela est cause qu’on nomme aussi ces gens-là poissons d’avril. »
Les synonymes sont fort nombreux, ce qui prouve quelle place ce monde interlope occupe dans la société moderne. Bornons-nous à citer : Alphonse, Baigne-dans-le-beurre, barbise, barbe, barbillon, barbeau, bibi, benoit, brochet, bouffeur de blanc, casquette à trois ponts, chevalier du bidet, chevalier de la guiche, chiqueur de blanc, costel, cravate verte, dauphin, dos, dos d’azur, écaillé, fish (anglicisme), foulard rouge, guiche, goujon, gentilhomme sous-marin, gonce à écailles, lacromuche, marlou, mac, macque, macquet, macrottin, maquereau, maquignon à bidoche, marloupatte, marloupin, marlousier, marquant, mec, mec de la guiche, meg en viande chaude, monsieur à nageoires, à rouflaquettes, patenté, porte-nageoires, roi de la mer, rouflaquette, roule-en-cul, soixante-six, un qui va aux épinards, valet de cœur, visqueux, etc.

Léon Gambetta, peu flatté,
Nous apparait, décapité,
Dans sa sonnette,
Observant d’un œil polisson
Un autre groupe où le poisson
Porte casquette.

(Chanson du Père Lunette)

France, 1907 : Mesure d’un demi-setier ; du vieux français poçon, tasse, dit Lorédan Larchey, mais plutôt parce que le contenu glisse dans le gosier comme un poisson dans l’eau.

Tous les matins, quand je m’lève,
J’ai l’cœur sans sus d’sous ;
J’l’envoie chercher cont’ la Grève
Un poisson d’quat sous.
Il rest’ trois quarts d’heure en route,
Et puis en r’montant,
I’m’lich’ la moitié d’ma goutte !
Qué cochon d’enfant !

(Les Plaintes de la portière)

Poisson d’avril

Delvau, 1866 : s. m. Mauvaise farce, attrape presque toujours de mauvais goût, comme il est encore de tradition d’en faire, chez le peuple le plus spirituel de la terre, le 1er avril de chaque année, — sans doute en commémoration de la Passion de Jésus-Christ.

Poisson d’eau (changer son)

Rigaud, 1881 : Uriner.

Poisson frayeur

Delvau, 1866 : s. m. Souteneur de filles, — dans l’argot des marbriers de cimetière, qui ont observé que ces sortes de gens frayaient volontiers, eux pas fiers !

Poisson souffleur

Virmaître, 1894 : Rendre par les narines, comme le font certains fumeurs de cigarettes, ce qui est aspiré par la bouche. Se prend dans deux sens (Argot du peuple).

Poisson souffleur (faire le)

Rigaud, 1881 : Fellare. Aspirer la vie à ses sources.

Poissonnaille

d’Hautel, 1808 : Terme de mépris ; poisson vil et de basse qualité.

Poissonnier la veille de Pâques (se faire)

France, 1907 : Entreprendre une affaire à contre-temps ; s’engager dans une entreprise lorsqu’il n’y a plus à en tirer profit. Pâques, en effet, succédant au carême où les dévots ont mangé, pour être agréables au ciel, beaucoup de poisson, le malencontreux marchand qui se ferait poissonnier à cette époque serait certain de ne pas se défaire de sa marchandise.

Queue de poisson (finir en)

France, 1907 : Finir mal, d’une façon insignifiante ou maladroite. Certains articles bons au début se terminent en queue de poisson. C’est aussi un morceau de musique se terminant trop brusquement.

S’en foutre comme un poisson d’une pomme

Virmaître, 1894 : Se moquer de tout et de tous. Mettre l’opinion et le quand dira-t-on sous ses pieds (Argot du peuple).

Sang de poisson

Delvau, 1866 : s. m. Huile, — dans l’argot des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Huile, — dans le jargon des voleurs.

La Rue, 1894 : Huile.

France, 1907 : Huile


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