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Cherche-midi

Merlin, 1888 : Prison de ville.

Chercher midi à quatorze heures

Delvau, 1866 : v. a. Hésiter à faire une chose, ou s’y prendre maladroitement pour la faire, — dans l’argot du peuple, ennemi des lambins. Signifie aussi : Se casser la tête pour trouver une chose simple.

France, 1907 : S’y prendre maladroitement pour faire une chose : chercher des difficultés où il n’y en a pas.
Voltaire, au bas d’un cadran solaire de village, a écrit ce quatrain :

Vous qui vivez en ces demeures,
Êtes-vous bien, tenez-vous y
Et n’allez pas chercher midi
À quatorze heures.

Nodum in scirpo quærere, chercher un nœud dans un jonc, disaient les Latins.

Parmi les rares choses que nous cherchons, il n’y a guère lieu de signaler que : noise, pouille et midi à quatorze heures.

(Dr Grégoire, Turlutaines)

On va chercher midi à quatorze heures pour expliquer la dégénérescence de la race, son abâtardissement an point de vue physique, son aplatissement au point de vue moral — et cette mortelle tristesse qui fait que les petits de vingt ans ont littéralement l’air de vomir la vie.
Ils ont « mal à l’âme », disent-ils. Ce n’est pas vrai — ils ont mal à l’estomac ! Nous les avons, culinairement, mal élevés et mal nourris. Le chef remplacé la cuisinière… il n’en faut pas plus, sans paradoxe, pour faire dégringoler une nation.

(Jacqueline, Gil Blas)

Il est midi

Delvau, 1864 : Se dit d’un homme qui bande violemment, dont l’aiguille est tout à fait en l’air. — Il est six heures et demi se dit d’un homme qui ne peut plus bander et dont le membre flasque, incline piteusement vers la terre.

Il est midi !

Delvau, 1866 : Exclamation de l’argot des faubouriens, pour avertir quelqu’un qui parle d’avoir à se méfier des gens devant lesquels il parle. On dit aussi Il est midi et demi.

Midi

d’Hautel, 1808 : À midi précise, sur les midi. Beaucoup de personnes parlent ainsi, au lieu de dire au masculin et au singulier à midi précis ; sur le midi. Il en est de même du mot minuit.
Chercher midi à quatorze heures.
Chercher une chose où elle n’est pas. Voyez Heure.
Chercheurs de midi. Filous qui s’introduisent dans les maisons, pour y exercer des vols.
Il ne voit pas clair en plein midi. Se dit d’un homme entêté, qui a peu de jugement, et qui ne veut pas convenir de ses erreurs.

Rigaud, 1881 : Trop tard. — Il est midi, cela n’est pas vrai. — Les ouvriers se servent encore de cette expression dans le sens de : « Méfions-nous », lorsqu’il y a des étrangers à l’atelier.

France, 1907 : Trop tard. Il est midi, je ne vous crois pas, cela n’est pas vrai. Il est midi sonné, ce n’est pas possible, c’est défendu.

— Faut pas te figurer comme ça que t’as le droit de te coller un bouc… Quand tu seras de la classe comme me v’là, ça se pourra, mais jusque-là, c’est midi sonné.

Midi !

Delvau, 1866 : Exclamation du même argot [du peuple], employée pour signifier : Trop tard ! Il est midi ! C’est-à-dire je ne crois pas un mot de ce que vous dites ; « Je ne coupe pas dans ce pont-là ! »

Merlin, 1888 : Trop tard ! ou tu peux t’ fouiller ! (argot parisien).

La Rue, 1894 : Trop tard. Il est midi ! cela n’est pas vrai.

Midi (chercheurs de)

France, 1907 : On appelait ainsi autrefois des filous qui se glissaient dans les maisons, un peu avant le dîner de midi, pour faire main basse sur l’argenterie.

Midi (il est)

Larchey, 1865 : Il n’est plus temps. — Date du temps où midi était l’heure du repas, celle où cessait toute affaire.

Midi à quatorze heures (chercher)

France, 1907 : Chercher des difficultés où il n’y en a pas, tergiverser.

Elle commença, sans chercher autrement midi à quatorze heures, par surexciter Flamboche et l’affoler au désir. Sous cet amour respectueux et presque religieux, qui se dupait lui-même à se croire en extase uniquement devant la splendeur morale de la sainte, elle avait tout de suite flairé, elle, le secret bouillonnement de la puberté en éveil. Elle en avait tant l’expérience, de ces chaleurs animales dont fermentent les adolescents ! Elle en avait tant su éteindre, après les avoir attisées dans son officine de la rue de la Lune !

(Jean Richepin, Flamboche)

Midinette

France, 1907 : Trottin ou jeune ouvrière qui sort de l’atelier ou du magasin à midi, soit pour déjeuner, soit pour prendre l’air. Le mot est de Paul Arène.

Au déjeuner, par bandes, se tenant par le bras, les ouvrières descendent, emplissent les trottoirs de gaieté débordante, causent à voix aiguë, s’interpellent sans souci des calembredaines que leur débitent les passants ; à cette heure, à ce quart d’heure plutôt, l’amour est mis de côté, laissé pour plus tard, on a un instant pour respirer à l’aise loin de la patronne et de ses cris, de l’ouvrage abrutissant, de l’air lourd, chargé d’odeurs fades qui écœurent et tandis que les poumons s’atrophient dans la position courbée où vous force à vous tenir l’ouvrage sans cesse renaissant… Aussi le quart d’heure est-il largement employé au récit des incidents importants de la veille, fâcheries d’amoureux, bourrades de la mère, observations sévères d’un père ébranlé dans sa crédulité par des veillées si fréquentes en morte-saison ; le tout entrecoupé de — ma chère ! — de rires qui partent, éclatent tout à coup comme des fusées sous le nez du suiveur interdit, décontenancé, qui lâche prise. Saluez, les midinettes passent !

(Jules Davray, L’Amour à Paris)

Voir midi à sa porte

France, 1907 : Connaître ses propres affaires. Chacun voit midi à sa porte. Vieux dicton.


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