Larchey, 1865 : Exécuter avec fion.
C’est qu’vous fignolait (la contredanse). Dame, il y allait de tête et de queue.
Rétif, 1783.
Quel style ! comme c’est fignolé.
Labiche.
C’est un fignoleux, mais il fait trop le fendant à cause qu’il a du bec.
Vadé, 1788.
Delvau, 1866 : v. a. Achever avec soin, finir avec amour, — dans l’argot des ouvriers et des artistes. Certain étymologiste veut que ce mot signifie : « Exécuter avec fions. » C’est possible, mais j’ai entendu souvent prononcer Finioler : or, la première personne du verbe finire n’est-elle pas finio ? — V. aussi Fionner.
Virmaître, 1894 : Polir une pièce d’ouvrage, l’achever avec un soin tout particulier (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Un travail fait avec soin est fignolé.
France, 1907 : Faire quelque chose avec recherche, avec soin ; s’attacher aux détails.
— Eh ! dit la portière, vous n’êtes pas dégoûté ! Tous les empereurs et les rois des Turcs en voudraient aussi, s’ils savaient comme c’est fignolé ! Seulement, c’est moi qui le mangerai. Et pourquoi auriez-vous de mon miroton ?
(Théodore de Banville, Gil Blas)
Ce qu’on cherche chez nous, c’est à fignoler le client. Polissez-la sans cesse — la peau — et la repolissez, semble être la devise du barbier occupé à rendre nette la joue du patient qu’il travaille « jusqu’à l’ongle » pour ainsi dire.
(Le Record du rasoir)