Larchey, 1865 : Guêtre militaire, mauvais journal, titre non valable.
Delvau, 1866 : s. f. Journal littéraire sans autorité, — dans l’argot des gens de lettres. On dit aussi Carré de papier.
Delvau, 1866 : s. f. Guêtre de cuir, — dans l’argot des troupiers.
Rigaud, 1881 : Surnom donné au marin, par les soldats des autres armes. Allusion aux grands cols des marins.
Rigaud, 1881 : Oreille, — dans l’argot des rôdeurs de barrière. — Je l’ai pris par ses feuilles de chou et je l’ai sonné.
Rigaud, 1881 : Méchant petit journal, journal sans importance.
Rigaud, 1881 : Guêtre, — dans le jargon des troupiers.
Boutmy, 1883 : s. f. Petit journal de peu d’importance.
Virmaître, 1894 : Mauvais journal qui ne se vend qu’au poids (Argot d’imprimerie).
Rossignol, 1901 : Journal de petit format. On dit aussi, de celui qui a de grandes oreilles, qu’il a des feuilles de choux.
France, 1907 : Journal sans valeur et sans autorité, rédigé par des écrivains sans talent. Par extension, tout journal.
Il faut donc que le journaliste qui prétend donner à sa production hâtive et spontanée la pérennité du livre ait une forme. C’est le style qui fera de sa feuille de chou une lame d’airain. Il lui est indispensable par conséquent d’être doué exceptionnellement ou de réviser avec un soin scrupuleux son premier jet, quant aux négligences, aux répétitions, aux incorrections qui ont pu lui échapper ou qu’on laisse passer, dans le journalisme courant.
(Edmond Lepelletier, Chronique des Livres)
Il y a aussi des fripouilles qui l’écrivent dans des feuilles de chou pourries du boulevard extérieur, ou qui le hurlent dans les réunions publiques où quelques douzaines de pitoyables drôles ont pris la douce habitude de m’appeler assassin.
(A. Maujan, Germinal)
Bien des individus se décernent pompeusement le titre d’auteur, parce qu’ils ont écrit quelques lignes dans quelque méchante feuille de chou.
(Décembre-Alonnier, Typographes et gens de lettres)
France, 1907 : Guêtre militaire.