Détacher
d’Hautel, 1808 : En détacher. Montrer beaucoup d’ardeur à l’ouvrage ; être très-habile dans un art ou profession.
Il en détache, quand il est à la besogne. Se dit d’un ouvrier fort expéditif, très-assidu.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Couper (Voyez Cosser).
Bras-de-Fer, 1829 : Couper.
Delvau, 1866 : v. a. Donner, — dans l’argot du peuple. Détacher un soufflet. Souffleter quelqu’un. Détacher un coup de pied. Donner un coup de pied.
Détacher le bouchon
anon., 1827 : Couper la bourse.
Halbert, 1849 : Couper la bourse.
Delvau, 1866 : v. a. Couper la bourse ou la chaîne de montre, — dans l’argot des voleurs.
Rigaud, 1881 : Aller à la selle. — Les anciens tireurs employaient cette expression dans le sens de voler la bourse.
Virmaître, 1894 : Vider ses intestins. Allusion à la bouteille qui se vide le bouchon retiré (Argot du peuple). V. Débourrer sa pipe.
France, 1907 : Ouvrir le derrière, c’est-à-dire mettre culotte bas.
Détacher un coupon
France, 1907 : Gagner une grosse somme sur son propre cheval ; argot des courses.
Détacher un transfert, un transferrement
Rigaud, 1881 : Détacher un solide coup de pied.
Je détache un transferrement au cab avec mon rigodon à clous.
(La Petite Lune, 1879.)
Paraphe (en détacher un)
Virmaître, 1894 : Donner un soufflet à quelqu’un. On dit aussi :
— Je vais te poser un cachet.
Détacher un paraphe est rarement employé, c’est trop long ; bègne vaut mieux (Argot du peuple).
Parapher, détacher un paraphe
Rigaud, 1881 : Signer son nom avec la main sur la joue de quelqu’un.
Pastille dans le culbutant (détacher une)
France, 1907 : Lâcher un vent ; argot des faubourgs. Allusion ironique aux pastilles du sérail.
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