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Bijoutier en cuir

Rigaud, 1881 : Savetier. — Bijoutier sur le genou, même signification.

Bitter cuirassé

Rigaud, 1881 : Bitter mélangé avec du curaçao, — dans le jargon des gens adonnés aux cuirs ; ceux qui parlent à peu près correctement disent bit-ter-curaçao.

France, 1907 : Bitter mélangé de curaçao.

Boute-tout-cuire

d’Hautel, 1808 : Dissipateur, homme enclin à la luxure et à la débauche.

Commander à cuire

Bras-de-Fer, 1829 : Guillotiner.

Delvau, 1866 : v. n. Envoyer à l’échafaud, — dans l’argot des prisons.

Rigaud, 1881 : Envoyer à l’échafaud. (A. Delvau)

France, 1907 : Guillotiner

Cuir

d’Hautel, 1808 : Faute contre la grammaire et contre Vaugelas.
On dit d’un comédien qui fait des fautes de liaisons en parlant, c’est-à-dire qui prononce en s les mots terminés en t, et en t ceux qui sont terminés en s, qu’il fait des cuirs.

d’Hautel, 1808 : Se ratisser le cuir. Pour se faire la barbe.
On appelle par ironie un savetier, un orfèvre en cuir.

Larchey, 1865 : Peau.

C’était aux nègres qu’il en voulait, à cause du coloris de leur cuir.

L. Desnoyer.

Tanner le cuir : Battre.

Delvau, 1866 : s. m. Peau, — dans l’argot du peuple. Tanner le cuir. Battre.

Delvau, 1866 : s. m. Liaison brutale de deux mots, emploi exagéré des t, — dans l’argot des bourgeois, qui se moquent du peuple à cause de cela, sans se douter que cela a fait longtemps partie du langage macaronique.

Rigaud, 1881 : Peau. — Se racler, se ratisser le cuir, se raser.

Virmaître, 1894 : Peau (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Peau humaine.

Si tu ne te conduis pas mieux, je me charge de te travailler le cuir.

Faire une faute d’orthographe en parlant, c’est faire un cuir. Le cuir qui se fait le plus fréquemment dans la classe ouvrière est de dire : Tu es-t-un…

Hayard, 1907 : Peau.

France, 1907 : Peau. Se tanner le cuir, se battre.

France, 1907 : Emploi intempestif de l’s et du t. On cite, comme exemple de cuirs, ce dialogue surpris dans un club révolutionnaire :

— Citoyen président, je demande la parole !
— Tu la z’as, mais si tu en z’abuses, je te la r’ôte.

Cuir à rasoir

Virmaître, 1894 : Tétasses d’une vieille femme dont la peau est dure comme du cuir. On pourrait repasser ses rasoirs dessus (Argot du peuple). V. Calebasse.

Rossignol, 1901 : Voir calebasse.

France, 1907 : « Tétasses d’une vieille femme dont la peau est durs comme du cuir. On pourrait repasser ses rasoirs dessus. » (Ch. Virmaître)

Cuir de brouette

Delvau, 1866 : s. m. Bois, — dans l’argot du peuple. Avoir le dessous des arpions doublé en cuir de brouette. Avoir le dessous des pieds aussi dur que du bois.

France, 1907 : Bois. Escarpins en cuir de brouette, sabots. Arpions doublés en cuir de brouette, pieds dont la plante est dure comme du bois.

Cuir de brouette (escarpin en)

Rigaud, 1881 : Sabot.

Cuir de poule

Delvau, 1866 : s. m. Gants de femme légers, — dans l’argot des ouvriers gantiers, qui pourtant savent bien que les gants sont faits de peau de chevreau ou d’agneau.

France, 1907 : Gants de femme.

Cuir de poule (gants en)

Rigaud, 1881 : Gants de qualité inférieure, gants fabriqués avec des peaux trop fines ou de mauvaise qualité.

Cuirasse

d’Hautel, 1808 : Endosser la cuirasse. Pour dire, entrer au service ; prendre l’habit militaire.
Prendre quelqu’un au défaut de la cuirasse. Le prendre par son foible.

Cuirassé

Rigaud, 1881 : Urinoir blindé dont les premiers modèles ont paru sur les grands boulevards en 1877.

Hayard, 1907 : À l’abri des maladies.

France, 1907 : Urinoir.

Cuirassier

Larchey, 1865 : Homme fréquemment coupable des fautes de liaison appelées cuirs.

Veux-tu savoir ta langue et l’ostographe ? Prends moi z’un cuir, prends moi z’un cuirassier.

Festeau.

Delvau, 1866 : s. m. Faiseur de cuirs, homme qui parle mal.

Rigaud, 1881 : Celui qui, en parlant, applique mal les liaisons, fait des cuirs, c’est-à-dire se livre à des liaisons dangereuses pour la grammaire.

France, 1907 : Faiseur de cuirs en paroles,

Cuirassier blanc

France, 1907 : Pou.

La plupart des pèlerins portent sur le dos une vieille peu de mouton, sale et puante, habitée par des régiments de cuirassiers blancs (lisez : par des légions de poux).

(Victor Tissot)

Cuire

d’Hautel, 1808 : Viens cuire à mon four, présentement. Espèce de menace que l’on fait à quelqu’un dont on a reçu une offense, et qui équivaut à, reviens me demander quelque chose, et nous verrons.
On dit d’un extravagant, qu’il n’a pas la tête bien cuite.
Il a du pain de cuit.
Manière figurée de dire qu’une personne est aisée ; qu’elle peut vivre sans travailler.
Liberté et pain cuit. Sont les deux plus grands biens de ce monde.
On dit d’une forteresse, d’une place que l’on a prise sans coup férir : qu’on l’a prise avec des pommes cuites.
Il est cuit ; il est fricassé.
Pour, il est ruiné, il est perdu sans ressource.
Je lui rendrai le visage plat comme une pomme cuite. Paroles menaçantes, pour dire que l’on se vengera de quelqu’un.

d’Hautel, 1808 : Il lui en cuira pour avoir fait cette extravagances. Pour, il lui en arrivera mal ; il s’en repentira.
Trop gratter cuit, trop parler nuit. Signifie qu’il est dangereux, de se trop gratter, et de parler avec excès.

Cuire (se faire)

Fustier, 1889 : Se faire arrêter.

La Rue, 1894 : Se faire arrêter.

France, 1907 : Se faire arrêter. Être cuit, être perdu, appréhendé, condamné.

Cuire dans son jus

Delvau, 1866 : v. n. Avoir très chaud, jusculentus, — dans l’argot du peuple.

Rigaud, 1881 : Concentrer sa douleur et retenir son élan naturel, — dans le jargon des comédiens. L’expression, qui est de mademoiselle Contât, est restée dans le dictionnaire du théâtre. (V. Couailhac, La Vie de théâtre.)

Rigaud, 1881 : Avoir très chaud, fournir une transpiration abondante. Si l’on veut cuire dans son jus, l’on n’a qu’à aller un dimanche soir, dans un théâtre de Paris, aux troisièmes galeries.

France, 1907 : Avoir très chaud, transpirer. À propos de cette expression, Lorédan Larchey cite un bon mot de Piron. « Suant au parterre et entendant ses voisins chuchoter : Voilà Piron qui cuit dans son jus. — Ce n’est pas étonnant, s’écria-t-il, je suis entre deux plats. »

De cuir d’autrui, large courroie

France, 1907 : Dicton appliqué à la très nombreuse catégorie de gens qui, fort économes quand il s’agit de ce qui leur appartient, taillent largement dans la propriété d’autrui et font les généreux avec le bien du voisin.

Dur à cuire

d’Hautel, 1808 : Un dur à cuire. Nom baroque et de mépris que les ouvriers donnent à leur maître, quand il montre de la résistance à leurs volontés ; qu’il sait se faire obéir et respecter.
Dur à la desserre. Voyez Desserre.
Il est dur comme du fer. Se dit d’un homme raisonnable que rien ne peut attendrir.
Quand l’un veut du mou, l’autre veut du dur. Se dit par comparaison de deux personnes qui sont continuellement en opposition.
Avoir l’oreille dure. Pour dire être un peu sourd.
On dit figurément d’un homme intéressé et parcimonieux, qui ne prête pas facilement de l’argent, qu’Il a l’oreille dure.

Larchey, 1865 : Homme solide, sévère, ne mollissant pas. V. d’Hautel.

En voilà un qui ne plaisante pas, en voilà un de dur à cuire.

L. Reybaud.

Rigaud, 1881 : Individu qui ne se laisse ni attendrir, ni intimider facilement. — Vieux dur à cuire ; par allusion aux légumes secs qui ne cuisent pas facilement.

France, 1907 : Homme qui en a vu de toutes les couleurs. Vieux troupier dont le corps s’est endurci dans les fatigues et qui a passé par toutes sortes d’épreuves.

Les durs à cuire avaient raison : ce n’était pas juste que le bénéfice fût seulement pour quelques-uns et la peine, la ruine, la misère pour les autres. Un levain de colère fermentait enfin en lui, toujours si raisonnable, contre les iniquités d’un état social qui faisait éternellement pencher d’un même côté le plateau des douleurs et des humiliations.

(Camille Lemonnier, Happe-chair)

Au four crématoire :
Premier neveu. — Sapristi ! c’est dur à tirer. Cette incinération n’en finira donc pas ?
Second neveu. — Dame ! il faut patienter. Tu sais bien que notre baderne d’oncle étant un vieux

Dur-à-cuire

Delvau, 1866 : s. m. Homme insensible à la douleur, physique ou morale.

Escarpin de cuir de limousin

France, 1907 : Sabot. On dit aussi dans le même sens : escarpin en cuir de brouette. Escarpin renifleur, soulier troué.

Escarpin en cuir de brouette

Halbert, 1849 : Sabot.

Faire cuire sa toile

Delvau, 1866 : v. a. Employer les tons rissolés, les grattages, les ponçages, — dans l’argot des critiques d’art, qui n’ont pas encore digéré la peinture de Decamps.

France, 1907 : Employer des teintes très chaudes en peintures.

Faire cuire son homard

Delvau, 1866 : v. a. Rougir d’émotion ou d’autre chose, — dans l’argot des faubouriens. On dit aussi Faire cuire son écrevisse.

Virmaître, 1894 : Rougir subitement. Synonyme de piquer son fard (Argot du peuple).

France, 1907 : Rougir.

Graveur en cuir

Rigaud, 1881 : Savetier.

Graveur sur cuir

Delvau, 1866 : s. m. Cordonnier, — dans l’argot des faubouriens, qui prennent le tranchet pour un burin.

France, 1907 : Cordonnier.

Malle en cuir

Fustier, 1889 : Solliciteur. Argot des officiers de marine qui désignent ainsi ceux de leurs camarades sans cesse voyageant… sur la ligne de Paris, une petite valise à la main, pour aller solliciter une faveur quelconque au Ministère.

Repasser le cuir

Rigaud, 1881 : Battre ; maltraiter. Le cuir, c’est la peau.

Rond de cuir

Fustier, 1889 : Vieil employé. Fonctionnaire inintelligent. S’endormir sur son rond de cuir, ne pas faire son chemin.

Rossignol, 1901 : Employé de bureau dont le travail consiste à toujours être assis.

Rond-de-cuir

Virmaître, 1894 : Employé de bureau. Allusion au rond de cuir ou de caoutchouc que les employés mettent sur leurs chaises pour économiser leur fond de culotte (Argot du peuple).

Tablier de cuir

Delvau, 1866 : s. m. Cabriolet, — dans l’argot des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Cabriolet.

La Rue, 1894 : Cabriolet.

Tanner le cuir

Larchey, 1865 : Rosser.

Si vous vous permettez, je connais une personne qui vous tannera le cuir.

Gavarni.

Delvau, 1866 : v. a. Battre quelqu’un à coups redoublés. Au XVIIe siècle on disait : Faire péter le maroquin.

Virmaître, 1894 : Battre quelqu’un. Allusion au tanneur qui bat la peau pour la rendre souple (Argot du peuple).

Visage de cuir bouilli

Delvau, 1866 : s. m. Figure grotesque.


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